Taxation des véhicules Vaud

L’ARUVE prend position concernant la révision de la loi Vaudoise sur la taxe des véhicules automobiles et des bateaux (LTVB).

Le Conseil d’Etat transmet au Parlement son projet de révision de la loi sur la taxe des véhicules automobiles et des bateaux (LTVB). Le projet de taxation est centré sur la pénalisation du poids et de la puissance, ce qui en théorie paraît une bonne approche.

Cependant les barèmes appliqués montrent des tendances qui nous apparaissent comme un très mauvais signal.

  • L’augmentation de la taxe pour les véhicules électriques est une mauvaise mesure tant que le taux de véhicules électriques n’a pas atteint une part très importante des nouveaux véhicules, plus de 50% de part de marché au moins !
  • L’augmentation pour les voitures électriques n’est pas un bon signal alors que le canton ne propose aucune subvention directe.
  • Pour un gros SUV essence ou diesel, l’augmentation proposée est insignifiante (300.-, soit deux pleins d’essence pour un Porsche Cayenne ou un Mercedes AMG).
  • Tenir compte de la puissance pour calculer la taxe d’un véhicule électrique est totalement inadapté car il ne pollue pas plus. Il n’y a pas de lien direct entre puissance et émissions de gaz à effet de serre dans le cadre d’un véhicule électrique.

    La baisse de la taxe pour les véhicules moyens fonctionnant à l’essence ou au diesel transmet un message qui risque de freiner l’électrification de ce parc qui représente plus d’un quart des véhicules dans le canton !

    Avec cette révision le Canton est frileux et pas assez ambitieux pour les gros véhicules n’adhérant pas à la réduction des gaz à effets de serre, un signal très mauvais pour l’adoption des VE et pousse la «masse» des véhicules moyens à continuer de polluer !

    En conclusion un gros raté du canton de Vaud dans son objectif de soutenir la réforme énergétique du transport léger.

    L’ARUVE considère que ce n’est certainement pas en augmentant les taxes des véhicules électriques que l’Etat pourra réduire rapidement les émissions de CO2 du parc automobiles.

    Le comité de l’ARUVE